Trump et Poutine excluent l’Europe : Une nouvelle donne géopolitique | Une communication directe entre Trump et Poutine

Un événement majeur vient de secouer la scène internationale : pour la première fois depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en 2022, les présidents russes et américains ont échangé directement sur la possibilité de mettre fin à la guerre. Ce qui frappe, c’est que ni l’Union européenne, ni l’OTAN, ni même l’Ukraine n’ont été prévenus de cet entretien de 1h30.

Donald Trump, via son réseau Truth Social, a mis en avant les « grands bénéfices » d’une collaboration entre les États-Unis et la Russie. Vladimir Poutine, de son côté, a exprimé son souhait de trouver une solution de long terme via des pourparlers de paix. Ce changement de ton contraste fortement avec la posture du précédent gouvernement américain dirigé par Joe Biden, qui soutenait fermement l’Ukraine tant sur le plan militaire que financier.

Une nouvelle approche américaine

Donald Trump semble vouloir repositionner les États-Unis sur la scène internationale en adoptant une posture plus pragmatique vis-à-vis de Moscou. Il a récemment déclaré sur Fox News que l’Ukraine « pourrait être russe un jour », marquant ainsi une rupture avec la stratégie de l’administration Biden. En échange d’un soutien américain à Kiev, Trump aurait également exprimé son intérêt pour les terres rares ukrainiennes, un enjeu économique majeur.

Cette réorientation a suscité de vives réactions de la part de l’Ukraine. Zelensky, mis devant le fait accompli, a déclaré que ce n’était « pas très agréable » d’apprendre que Trump avait d’abord parlé avec Poutine avant de le consulter. Néanmoins, il assure que ses discussions avec l’ex-président américain ont été approfondies sur les aspects militaires, économiques et diplomatiques.

L’Union européenne mise à l’écart

L’Europe, qui a soutenu massivement l’Ukraine depuis le début du conflit, voit d’un très mauvais œil ces discussions sans son implication. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a réagi fermement en affirmant qu’aucun accord ne pourrait fonctionner sans la participation de l’Ukraine et de l’Europe.

Les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays européens (France, Allemagne, Pologne, Espagne, Italie, Royaume-Uni) se sont réunis à Paris pour discuter des implications de cet échange entre Trump et Poutine. De son côté, le président français Emmanuel Macron a mis en garde contre une « paix qui cacherait une capitulation de l’Ukraine », tandis que le chef de la diplomatie espagnole a rappelé que toute négociation devait inclure toutes les parties concernées, selon la Charte de l’ONU.

Vers un accord en catimini ?

L’exclusion de l’Europe et de l’Ukraine des discussions inquiète, d’autant plus que Trump semble en position de force. Son souhait de réduire l’aide militaire à Kiev pourrait pousser Zelensky à accepter des concessions territoriales.

Le ministre américain de la Défense a déjà affirmé qu’un retour aux frontières d’avant 2014 (donc avant l’annexion de la Crimée par la Russie) était « irréaliste », tout comme une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.

De son côté, le vice-président américain J.D. Vance a déclaré que l’Union européenne devrait participer aux discussions, mais aucune date précise n’a été fixée. Trump aurait également évoqué une rencontre avec Poutine en Arabie Saoudite, sans mentionner ni Zelensky ni les dirigeants européens.

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Ce dialogue direct entre Trump et Poutine redessine la géopolitique mondiale en réduisant le rôle de l’Europe et de l’Ukraine dans les négociations. Si ces discussions peuvent potentiellement mener à la fin de la guerre, elles posent aussi des questions majeures sur l’équilibre des forces et l’avenir de la souveraineté ukrainienne.

L’Europe saura-t-elle s’imposer dans les futures négociations ? L’Ukraine devra-t-elle faire des concessions sous pression américaine ? Les prochains mois seront décisifs.