Affaire Notre-Dame de Bétharram : François Bayrou accusé de dissimulation d’abus sexuels
Le Premier ministre français est confronté à des allégations selon lesquelles il aurait ignoré des abus sexuels dans une école catholique où ses enfants étaient scolarisés.
François Bayrou, Premier ministre français, est au cœur d’une controverse concernant des abus sexuels présumés à l’institution Notre-Dame de Bétharram. Des témoins affirment qu’il était informé des faits dès les années 1990, ce qu’il dément fermement. Cette affaire soulève des questions sur la gestion des abus dans les établissements catholiques et la responsabilité des autorités.
Contexte de l’affaire Notre-Dame de Bétharram
Depuis février 2024, le parquet de Pau enquête sur plus de 100 plaintes pour violences physiques et sexuelles au sein de l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, situé dans les Pyrénées-Atlantiques. Les faits allégués se seraient déroulés entre les années 1950 et 2010, impliquant principalement des prêtres et des surveillants. Les victimes, d’anciens élèves, dénoncent des sévices graves subis durant leur scolarité.
Implication de François Bayrou
François Bayrou, originaire de la région et maire de Pau depuis 2014, a scolarisé plusieurs de ses enfants à Notre-Dame de Bétharram, où son épouse a également enseigné le catéchisme. En tant que ministre de l’Éducation nationale de 1993 à 1997, puis président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, son rôle est aujourd’hui questionné. Des témoins affirment qu’il aurait été informé des abus dès les années 1990, notamment par des courriers restés sans réponse. Malgré ces allégations, François Bayrou nie catégoriquement avoir eu connaissance de tels faits à l’époque.
Réactions politiques et médiatiques
Les révélations ont suscité une vive réaction de la classe politique. Des députés de l’opposition, notamment de La France insoumise, ont appelé à la démission du Premier ministre, l’accusant d’avoir menti et couvert des actes graves. François Bayrou a annoncé son intention de porter plainte pour diffamation, affirmant que ces accusations sont infondées et relèvent de polémiques artificielles.
Position de l’Église catholique
La Conférence des évêques de France a exprimé son émotion face à ces révélations, déplorant des faits « graves » et « en contradiction totale avec l’esprit de l’enseignement catholique ». Elle appelle à ce que « le silence soit levé » sur toutes les formes de violences et d’agressions sexuelles, et exprime sa proximité avec les victimes. L’Église souligne également la nécessité d’un grand plan de protection des enfants dans tous les lieux d’éducation.
L’affaire Notre-Dame de Bétharram met en lumière les défis persistants liés à la gestion des abus sexuels au sein des institutions éducatives et religieuses. Les allégations entourant François Bayrou soulèvent des questions sur la responsabilité des autorités et la culture du silence qui a pu prévaloir. Alors que l’enquête se poursuit, il est essentiel de garantir la transparence et de soutenir les victimes dans leur quête de justice.
